Quelques semaines plus tard, un événement inattendu arrivait progressivement en France. La COVID avait déjà mis en arrêt la Chine et d'autres pays comme l'Italie ou l'Espagne. C'était maintenant notre tour d'entrer en confinement strict. Grâce à quelques sources officieuses, nous avions eu l'information que le pays serait paralysé à compter du 17 mars. Quelques jours avant, nous avions pris nos dispositions et nous avions filé dans le Perche.
Les premiers jours ont été très déstabilisants. Après une année contrainte par les traitements, les rendez-vous, les effets secondaires, je retrouvais peu à peu le goût de la liberté. Alors que je commençais à retrouver mes marques, une activité physique, de l'énergie, j'avais l'impression qu'on venait me couper l'herbe sous le pied. Un élan stoppé net. L'arrivée de la pandémie me laissait désabusée.
Et cette restriction des libertés a été très marquée dès le début : interdiction de sortie sauf pour les achats non essentiels, télétravail dès lors que c'était possible, fermeture des écoles...
Dans mon cas, je savais que mon immunité n'était pas au plus haut. Sans vouloir céder à la psychose qui s'installait, je ne voulais pas prendre de risque. Côté maladie, j'avais assez donné. Cette fois, je passais mon tour.