Début du mois d'août. On a chargé la voiture, pris la route vers le sud, à l'aventure.
Le doigt de Charlotte est toujours en convalescence, on fait l'impasse sur la plage et la mer...direction le Verdon. Vincent, mon conjoint, conduit au hasard des paysages. Quand la fatigue nous guette, je trouve un hôtel. On s'arrête, on transvase les enfants dans un lit confortable et ils découvrent au petit matin le plaisir de picorer le buffet du petit déjeuner.
Au bout de quelques jours, on atteint le lac du Verdon, une pure merveille. Nous sommes hypnotisés par cet endroit.
Nous choisissions ensuite de nous enfoncer un peu plus loin, vers le Luberon et nous découvrons une région marquée par une terre ocre, chaude et mystérieuse.
Nous décidons de passer la nuit dans une yourte, au milieu de nulle part, dans des paysages sauvages et incroyables.
Depuis plusieurs jours, je suis tiraillée par une tendinite à la main gauche. Diagnostic qui ne sera établi que quelques semaines plus tard. Pour l'heure, la main et le poignet sont gonflés, impossible d'en faire usage. Les nuits sont courtes, la douleur ne me quitte pas.
Et puis elle est apparue, sous mes doigts, à l'heure de la douche. Petite et sournoise, cette petite boule nichée sur le haut de mon sein gauche.
Charlotte est toujours allaitée mais les tétées s'espacent. Je me raccroche à l'idée que le dérèglement hormonal, les montées de lait sont à l'origine de ce nouvel intrus dans mon corps.
En Bretagne, ma mère, Isa, s'est à priori faite piquée par un insecte. Un abcès s'est formé, il a fallu opéré. Evénement anodin qui a pris une bien mauvaise tournure. Quel drôle d'été.
On est maintenant fin août, Vincent et moi avons repris le travail depuis quelques jours. Mes parents, Bernard et Isa, sont venus garder les enfants chez nous à Paris avant de repartir tous ensemble passer quelques jours chez eux à St Malo.
Depuis hier, une petite fièvre s'installe et n'a de cesse d'augmenter. Nous partons ce soir en voiture, pas question de traîner ça ! Un coup de doctolib, 1er toubib de dispo, antibios et roulez jeunesse.
Aucun diagnostic posé, médecin de passage, disponible en moins d'une heure...je ne m'attends pas à guère mieux.
Ça fait désormais 10 ans que nous habitons à Paris, nous n'avons jamais trouvé jusqu'à maintenant de médecin fiable, compétent, de confiance... Nous allons de déconvenue en déconvenue, à croire que leurs compétences plafonnent aux classiques rhino-pharyngite / gastro. Et encore, on leur prémâche le travail en répondant du diagnostics à leur sentinelle question : "Alors qu'est-ce qui vous amène ?". Le patient avance son auto-diagnostique "J'ai la nausée, la diarrhée, je pense que j'ai une gastro". Et 2 coups de stéthoscope plus tard : "Bon, et bien vous avez une gastro".
10 ans d'études, 3 min dans le cabinet, 35€...