Le muscle grand dorsal est situé dans le dos, juste en dessous de l’épaule et derrière l’aisselle. Il s’agit du muscle qui aide à faire des mouvements de torsion. La procédure consiste à mettre en place au niveau du thorax un fuseau de peau, graisse et muscle grand dorsal prélevé dans le dos supérieur. Le lambeau est pivoté de la zone dorsale à la zone thoracique, puis glissé sous la peau de la paroi latérale du thorax et inséré entre la cicatrice de la mastectomie et le sillon sous-mammaire. Les vaisseaux (artères et veines) restent fixés à leur approvisionnement de sang dans l’aisselle.
Le prélèvement du lambeau est particulier : le muscle est entièrement prélevé avec la graisse avoisinante. La pose d’une prothèse devient alors inutile. Toutefois, il est possible que la graisse fonde au fil du temps. Il faut donc prévoir une ou plusieurs interventions de lipofilling pour combler les déficits.
Le retrait de ce lambeau n’occasionne pas de gêne réelle dans la vie quotidienne, il est cependant déconseillé chez les sportifs (notamment escalade). A noter également qu'il est possible de devoir recourir à des séances de kinésithérapie, lorsqu’il existe une limitation temporaire de la mobilité de l’épaule.
La procédure de reconstruction mammaire par lambeau de grand dorsal laisse une cicatrice sur le dos, généralement cachée par la partie horizontale du soutien-gorge.
Indication à l'intervention:
Parce que le site donneur pour le lambeau de grand dorsal est plus proche de la poitrine que les sites donneurs de lambeaux de tissu abdominal, et parce que les vaisseaux sanguins du dos sont généralement plus robustes, le lambeau de grand dorsal peut se révéler un excellent choix pour les femmes qui ne peuvent pas recourir au DIEP, PAP ou SGAP pour un certain nombre de raisons différentes.
La reconstruction mammaire par lambeau grand dorsal donne un résultat naturel, avec un sein assez souple.
Cette technique n’est cependant pas la meilleure option pour les femmes avec une poitrine généreuse. En effet, parce qu’il n’y a pas suffisamment de graisse sur cette partie du dos, dans la plupart des cas, il est nécessaire de compléter la technique par la pose d’un implant mammaire pour obtenir la forme, la taille et la projection souhaitée du sein.
Modalités de l'intervention:
L'intervention dure environ 3 heures et et nécessite 4 à 7 nuits d’hospitalisation en fonction des cas et des rejets des drains.
La première partie de l'intervention consiste à prélever le lambeau dans le dos, la deuxième partie consiste à la positionner pour reconstruire la sein.
2 drains (tuyaux avec bouteilles) sont mis au niveau du dos, et un autre au niveau du sein.
En fin d'intervention, après la réalisation des sutures et des pansements, il est mis en place un pansement compressif à l'elastoplast (bande collante) afin de comprimer la zone de prélèvement (le dos) et de soutenir les seins.
Compter un mois d'arrêt d'activité professionnelle et trois mois pour les activités sportives.
Des séances de kinésithérapies sont prescrites pour mobiliser rapidement le bras et l'épaule, pour reprendre les drainages lymphatiques si besoin, puis pour masser le dos, le sein et les cicatrices.
L’aspect du sein reconstruit va évoluer au fil du temps. Il faut donc compter environ 2 à 3 mois avant que le chirurgien ne puisse apprécier le résultat. Une fois le sein stabilisé, il pourra procéder à la symétrisation de la poitrine par lipostructure et à la reconstruction de la plaque aréolo-mamelonnaire (PAM).
Forme et texture plus naturelle que des implants
Pas de corps étrangers vs implants (risque cancerigène ? même si ça ne semble plus être le cas aujourd'hui, le risque n'est pas écarté à 100%.)
Risque de rejet de greffe quasi inexistant, complications rares
Accessible à un très grand nombre de patientes, peu de contraintes morphologique
Opération douloureuse
Contre-indications chez certains sportifs
Cicatrice importante au niveau du dos
Résultat parfaitement symétrique avec l'autre sein quasi impossible (différence de couleur)
Séquelles dorsales souvent douloureuses ou momentanément handicapantes dans le cas où le muscle est intégralement utilisé, combinée à une diminution de la force musculaire temporaire